Le musée témoigne des événements de la Seconde Guerre mondiale à partir des faits et des vécus locaux pour éclairer l’Histoire et véhiculer les valeurs au nom desquelles des femmes et des hommes se sont battus.
Le Musée de la Résistance et de la Déportation de l’Isère est initié par des résistants, des déportés et des enseignants dans les années 1960. Devenu départemental en 1994, il a pour mission majeure d'intéresser les jeunes générations, de susciter leur curiosité et de provoquer leur réflexion. Précurseur, il reste résolument ancré dans son époque en interrogeant l’actualité des valeurs de la Résistance et celles des Droits de l’Homme à travers sa programmation et son travail historique et...
Le Musée de la Résistance et de la Déportation de l’Isère est initié par des résistants, des déportés et des enseignants dans les années 1960. Devenu départemental en 1994, il a pour mission majeure d'intéresser les jeunes générations, de susciter leur curiosité et de provoquer leur réflexion. Précurseur, il reste résolument ancré dans son époque en interrogeant l’actualité des valeurs de la Résistance et celles des Droits de l’Homme à travers sa programmation et son travail historique et scientifique.
L’entrée en Résistance, les maquis, la répression et la Déportation, la restauration des valeurs de la République, sont abordés à travers une muséographie moderne.
Six thèmes ont principalement été développés :
- L'entrée en Résistance : moment déterminant pour Grenoble, peu de villes françaises font état d'un aussi large éventail de situations et groupes dans lesquels naît la Résistance.
- Les maquis et la place prépondérante qu'ils occupent dans l'Isère dès 1943: tous transitent par Grenoble, baptisée à ce titre "capitale des maquis".
- La situation des Juifs à Grenoble et en Isère, des années trente à l'occupation allemande.
- La répression qui frappe durement les responsables des principaux mouvements de la Résistance notamment à la fin de l'année 1943 (lors de la "Saint Barthélemy grenobloise") et la déportation.
- La Libération et le rôle du Comité Départemental de Libération Nationale né de la réunion "Monaco": les représentants de la Résistance décident d'unir leur action autour des valeurs républicaines.
- L'actualité des formes de résistances : aujourd’hui, les idéaux fascistes n'ont toujours pas disparus, plusieurs pays subissent toujours le joug des totalitarismes et des intégrismes.
Chronologique, le parcours de visite se décline sur les trois niveaux du Musée :
- Au rez-de-chaussée : première séquence consacrée à la naissance et au déroulement du conflit mondial vécus depuis Grenoble et l'Isère.
Événement marquant de cette période : la visite du Maréchal Pétain à Grenoble, le 19 mars 1941, un film vidéo amateur en retrace les moments phares.
- Au premier étage : Le visiteur est immergé dans plusieurs milieux au sein desquels a germé l'idée de la Résistance, six univers sont reconstitués: le visiteur traverse par exemple une ruelle de Grenoble, témoin de manifestations étudiantes et d'autres mouvements de jeunesse, la salle à manger de Marie Reynoard (responsable de la section iséroise "Combat"), le bureau de René Gosse, doyen de la Faculté des sciences de Grenoble (membre du Réseau "Marco Polo")... etc.
Le parcours continue avec une présentation des maquis de l'Isère sur une carte en relief où apparaissent, à la commande du visiteur, les maquis, les sabotages, les parachutages... etc.
- Au deuxième étage : Les événements tragiques qui marquent l'occupation allemande sont présentés : collaboration, sabotages, répression et déportation.
Un des moments forts du parcours : les portes des cellules aménagées par la Gestapo, dans l'immeuble du 28 cours Berriat à Grenoble, couvertes des inscriptions de ceux qui y furent enfermés.
Le parcours s'achève sur la Libération et la restauration des valeurs républicaines : un espace évoque l'actualité des valeurs de la Résistance au nom desquelles des peuples continuent aujourd'hui encore à se battre.
Au terme de trente années d'acquisitions et de dons, plus de cinq mille pièces composent la collection du Musée. Un fonds précieux par son ancienneté mais aussi par la représentativité et la qualité des documents : plus de quatre-vingt affiches, des dessins originaux, de nombreuses photographies, des imprimés (tracts, rapports, brochures), des titres de la presse régionale (dont certaines collections complètes comme pour "les Allobroges") et des objets (matériel de sabotage et de transmission, objets de la vie quotidienne sous l'occupation, etc.) Ce fonds a été complété à partir de 1990 par des archives sonores composées d'interviews d'une centaine d'anciens résistants et déportés. Dûment inventoriées dans le cadre d'un inventaire informatisé, cette collection a été déclarée d'intérêt public le 17 juin 1993 par le Conseil artistique de la Direction des Musées de France. Cette reconnaissance confère au Musée de la Résistance et de la Déportation de l'Isère le statut de "Musée contrôlé" puis, celui de "Musée de France".
Groupes enfants/adultes à partir de 10 personnes
Animations enfants uniquement pour les scolaires.
Dossiers pédagogiques pour les enseignants, primaire et secondaire.
2 toilettes sur le site dont 1 pour personne à mobilité réduite
Difficulté de cheminement : le musée est sur trois niveaux mais dispose d'un ascenseur.